Une nouvelle page Facebook vient de faire son apparition dans le monde brassicole québécois : MaBrasserie. Il s’agit d’un projet de Marc Bélanger, brasseur du Brouhaha. En fait, on ne sait pas grand chose de ce projet qui est encore embryonnaire. Je vous entends déjà dire : « Pourquoi tu nous parles d’une nouvelle microbrasserie ? Y’en a déjà 5 nouvelles par semaine, qu’est-ce quelle a de spéciale celle-là ? » Je ne peux répondre exactement parce que je ne connais pas tout, mais certaines informations me laissent croire qu’elle sera très intéressante et voici pourquoi…
C’est quoi MaBrasserie ?
Voici les 3 éléments qui la définisse :
- Coopérative brassicole
- Centre d’interprétation, de formation et de partage sur la bière et sa fabrication
- Salon de dégustation et boutique
On peut dire que les personnes derrière ce projet ont de grandes idées ! Je ne sais pas pourquoi, mais dès que j’ai parcouru les quelques lignes dans la page à propos, j’ai tout de suite aimé ce que j’y ai lu.
MaBrasserie, une microbrasserie
MaBrasserie est avant tout une microbrasserie industrielle avec un pub attenant à la brasserie. Donc il sera possible de déguster sur place les différentes bières brassées, mais aussi de les rapporter à la maison. Les bières développées par MaBrasserie seront aussi disponibles chez les détaillants spécialisés. La page fait mention de deux bières :
- La PILŽ, pilsner d’inspiration tchèque
- La Tribale en trois versions : pale ale, IPA et IPA Impériale
Les deux produits seront disponibles en fût dans les bars de Montréal et en canette un peu partout. Voici un point que je trouve particulièrement intéressant, l’utilisation de la canette. Pourquoi ? Parce que la canette comporte de multiples avantages et est sous-utilisée. Alors, de voir un nouveau projet qui veut utiliser la canette va permettre de la démocratiser encore plus.
MaBrasserie, un centre de partage
MaBrasserie se veut aussi un centre d’apprentissage. Les membres de cette coopérative vont pouvoir se rencontrer pour discuter de brassage, de bière et de tout ce qui a rapport à leur emploi ou leur passe-temps préféré. Passe-temps ? Oui parce que même les brasseurs amateurs peuvent devenir membres et participer aux diverses activités. L’entreprise offrira aussi des cours de brassage de bière. Encore une fois, c’est un service qui sera sûrement populaire, car l’offre est très limitée. À ma connaissance, il n’existe que les Laboratoires Maska à St-Hyacinthe qui offre ce service au Québec. Un autre emplacement pour de la formation ne sera pas de trop !
MaBrasserie, une coopérative
Cette facette de MaBrasserie me réjouit le plus. Les membres de la coopérative pourront brasser leurs bières dans les installations de cette microbrasserie. C’est un principe répandu au Québec, plusieurs brasseurs louent leurs installations à d’autres afin que ces derniers puissent embouteiller et vendre leurs bières. On pense à La Voie Maltée, Bières Jukebox et le Brouepub Brouhaha. D’ailleurs, toutes les bières du Brouhaha seront brassées par MaBrasserie et donc plus facilement disponibles à la dégustation. Avec MaBrasserie, on prend ce concept et l’amène à un autre niveau. Chaque brasseur membre de la coopérative pourra utiliser l’ensemble des installations pour brasser, embouteiller, et surtout, distribuer ses bières. C’est la distribution de la bière qui cause défaut à certains brouepubs. Les détenteurs de permis de brasseur artisanal ne peuvent distribuer leurs bières une fois qu’elle est embouteillée. Et je ne parle pas des brasseurs amateurs ou brasseurs maisons comme Black Barn Brewery ou les Brasseurs de l’Insulte. Et c’est là que ça devient intéressant. On fusionne le caractère communautaire de la coopérative avec les installations d’une brasserie industrielle. De cette manière, n’importe quel brasseur, amateur ou professionnel, peut utiliser les cuves de brassage. Bon OK, il faut être membre de la coopérative, mais quand même !
Je tiens à dire que ce petit texte n’est que mon interprétation des quelques lignes contenues dans la page Facebook de MaBrasserie. J’ai bien hâte d’en savoir plus à propos de ce projet et je serais très enthousiaste si ce projet voit le jour. Vous pouvez tout de même leur envoyer un courriel ou allez aimer la page pour avoir plus d’information :
MaBrasserie // info@mabrasserie.com
Et vous, que pensez-vous de ce projet ? Est-ce une bonne nouvelle pour les brasseurs québécois ? Aimeriez-vous d’autres projets du genre un peu partout au Québec ?
Sur ce, bonne broue !
Seb