Non je ne suis pas propriétaire d’une microbrasserie. Par contre la vente de la microbrasserie Archibald à Labatt la semaine dernière et les réactions qui s’ent sont suivi m’ont amené à me demander comment réagir à cette situation.
Disons qu’il y a quelques années, je brassais de la bière à la maison ( ce n’est pas le cas ). Puis, je décide de partir ma propre microbrasserie. Je deviens entrepreneur, car je veux vivre de ma passion. J’achète de l’équipement, je commence à brasser. Les années passent et les bières que j’ai créées sont devenues très populaires.
Un jour, je reçois un appel de courtoisie. On aimerait savoir si je voudrais vendre mon entreprise. Je n’y avais jamais pensé… On m’offre un très bon montant. Je peux même continuer de travailler en tant que dirigeant. Qu’est-ce que je fais?
C’est difficile d’avoir une réponse exacte. Je n’ai pas d’entreprise à mon nom, je n’ai jamais eu d’offre d’achat du genre. La première chose à laquelle je pense c’est: pourquoi vendre ton entreprise quand ça va bien, que tu fais de l’argent ? C’est un peu ça le nerd de la guerre. Quel est ton but en créant une microbrasserie, une entreprise ? Je vois un peu le domaine comme un monde d’artisans. Si le brasseur n’a pas toute la liberté de faire les produits qu’il veut, on vient de tout perdre.
Je crois que c’est un peu ça qui m’inquiète, la perte de liberté. Tant qu’elle reste là, je n’ai rien contre vraiment. Par contre, rien n’est assuré. Et en même temps, regardez Unibroue depuis toutes ces années!
Sur ce, bonne broue!
Seb
P.S. Je vous invite à lire cet article de La Voix de l’Est, le point de vue de Jean Gadoua rejoint pas mal le mien.
Crédit photo: Peter Clark